Christian Labit : "Pau, n'est pas mon pot d'adieu"
Le 10/11/2011 à 06h00 par Thierry Bouldoire | Mis à jour à 08h33
Non, Pau, ce n'est pas mon pot d'adieux", Christian Labit s'amuse presque de l'interrogation. "Nous avons décidé d'exceptionnellement amener tout l'effectif pro sur ce déplacement parce que c'est le dernier match du second bloc de cinq journées, que la semaine prochaine les joueurs sont en vacances et donc, nous voulions que le groupe vive ce moment important ensemble", précise le manager carcassonnais. "Je vous assure que je ne vais rien annoncer aux joueurs samedi. Si je devais le faire, je n'ai pas besoin d'amener tout le monde à Pau".
Fin des spéculations. Pour cette fois-ci du moins. Parce que le feuilleton n'est pas terminé.
"Tout cela devient agaçant", réagit Frédéric Calamel. "Désormais, dès que l'on va faire un truc ce sera interprété par rapport au départ de Christian. C'est agaçant. Samedi, les joueurs passeront la soirée d'après-match ensemble et feront la récupération à Pau dimanche matin. C'est tout", poursuit le président de l'USC.
Une certitude cependant, l'avenir de Christian Labit doit être fixé le plus rapidement possible. Il est désormais un enjeu fort pour le rugby français. D'abord, parce qu'il dépend du départ de Yannick Bru, l'entraîneur des avants toulousains, vers le XV de France aux côtés de Philippe Saint-André. Secundo, parce qu'il concerne Toulouse, le club champion de France. Enfin, parce qu'il provoque l'agitation autour de l'USC.
Gaillard et Raynaud sur les rangs
"Oui, cela perturbe le club et le groupe", concède Frédéric Calamel, "mais, aujourd'hui, j'ai deux certitudes : 1. Christian est sous contrat jusqu'en juin 2013 à l'USC. 2. Toulouse ne m'a jamais contacté pour évoquer son avenir". Mais, la piste Labit au Stade Toulousain, aux côtés de son ami Guy Novès, prend toujours un peu plus de poids. Elle est même en pole position, défendue par Novès en personne. Même si les noms de Jean Bouilhou ou Hugues Miorin circulent aussi. Le Lézignanais est le premier choix. Et du coup, l'hypothèse du départ de Christian Labit de l'USC attise les convoitises. "C'est logique, je suis sollicité, je reçois beaucoup de C.V. ou de propositions de services", consent le président. "Mais, ma relation est de grande confiance avec Christian. Je ne vais pas débuter des contacts ou des négociations alors que rien n'est définitif quant à son avenir. Pour le moment, Christian est et reste mon entraîneur".
Parmi les candidats, deux noms circulent : Alain Gaillard, l'ancien mentor castrais qui vient de démissionner de son poste de sélectionneur du Maroc, et Marc Raynaud, ancien 3e ligne de Narbonne et ex-entraîneur de Montauban.
Mahé titulaire à Pau
Le 10/11/2011 à 15h18 par Guillaume Richard | Mis à jour à 15h59

Pour la première fois depuis sept mois, Grégory Mahé sera titulaire demain à Pau. Remis de son accident vasculaire cérébral, le demi demêlée de l'US Carcassonne avait joué vingt minutes, samedi dernier, contre Oyonnax. Mahé sera associé à Garcia, Lescalmel glissant à l’arrière. Aguillon sera titularisé en premier centre, aux côtés de Molinier. Gady, Kruger, Lopez, Teyssier, Afu et Siale sont blessés.
L’équipe : Lescalmel - Lazzarotto, Molinier, Aguillon, Codjo - Garcia (o), Mahé (m) - Koffi, Caillet, Etien (cap) - Guffroy, Jeannard - Ben Bouhout, Sidobre, Palomera. Remplaçants : Gurgenadze, Cidre, Etcheverry, Guironnet, Barrière, Tomas, Morel, Labbi.
"Momo" Ben Bouhout : "Pau, un rendez-vous particulier"
Le 11/11/2011 à 06h00 par Guillaume Richard | Mis à jour à 09h42

Contre Oyonnax, «Momo» Ben Bouhout vient de jouer son meilleur match cette saison. © C. B.
Joueur d'expérience (33 ans) au difficile poste de pilier droit, Mohamed Ben Bouhout a évolué en Top 16 à Montauban et Béziers avant de connaître deux ans de galère à Pau.
Il a rebondi à Carcassonne, en Fédérale, contribuant à l'ascension du club en Pro D2.
Après avoir été remplacé au bout de 18 minutes de jeu contre Mont-de-Marsan, "Momo" vient de disputer son meilleur match de la saison contre Oyonnax.
Il attend avec impatience le match de demain, au stade du Hameau, où l'USC s'était imposée 32-19 il y a un an.
Pau, c'est un rendez-vous particulier ? Momo Ben Bouhout :
Un peu, oui ! Après avoir joué à Béziers, j'avais signé un contrat de deux ans à Pau. Je m'étais assez vite blessé au genou, et j'étais resté une dizaine de mois sans savoir ce que j'avais. C'était une sale période.
Heureusement, le docteur du club m'avait envoyé consulter un spécialiste des articulations qui m'avait diagnostiqué un problème rotulien. J'avais subi une petite intervention qui avait nécessité trois mois d'arrêt. Au total, j'étais resté un an et demi sans jouer.
Êtes-vous revanchard ?
Un peu oui, mais c'était surtout l'an dernier. On avait gagné nettement à Pau avec Guicherd (autre ancien Palois). C'était un grand moment. Cette année, on y va surtout pour faire un résultat.
Connaissez-vous votre vis-à-vis ?
Pas encore, mais il y a des chances que ça soit Jacquot. C'est un super pilier qui est très complet. Ça sera une belle petite guerre et c'est ce qui fait le charme du rugby.
Quel regard portez-vous sur Pau ?
C'est une équipe assez complète. Ils sont bons en mêlée et en touche, mais aussi très joueurs derrière.
Ils sont moins dans la confrontation devant que nous.
Pour avoir une chance de s'imposer, il faudra les contrer à tous les niveaux.